L’Islande est un pays paradoxal : île isolée au milieu de l’Atlantique, très peu peuplée, située non loin du cercle polaire arctique, soumise à un climat rude et bénéficiant d’une terre difficile, elle est néanmoins l’un des pays les plus développés au monde. Voici quelques informations permettant de mieux saisir le contexte islandais actuel.
Carte d’identité | |
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Situation : | Europe du Nord, à 287km au sud-est du Groenland |
Capitale : | Reykjavík |
Superficie : | 103 125km² |
Point culminant : | Hvannadalshnjúkur, 2109.6m |
Population : | 325 671 habitants |
Densité : | 3.1 habitants / km² |
Espérance de vie : | 83 ans |
Taux de chômage : | 4.8% |
Religion majoritaire : | Luthérienne |
Langue : | Islandais |
Monnaie : | Couronne Islandaise (ISK) |
Géographie de l’Islande
L’Islande est une île située au milieu de l’océan Atlantique nord, distante d’environ 300 km du Groenland à l’ouest et de plus de 1000 km de la Norvège au sud-est. Sur une superficie de 103 000 km², soit moins d’un cinquième de celle de la France, elle ne compte qu’environ 320 000 habitants, soit 3,1 habitant / km², la plus faible densité de population d’Europe.
« Ís-land » signifie « terre de glace », et pour cause : 10% du territoire est couvert toute l’année de glaciers, et pendant les mois d’hiver la neige peut s’accumuler sur plusieurs mètres dans certaines régions.
Terre de glace, mais également terre de feu, puisque l’île est située directement sur la dorsale atlantique, à cheval sur la plaque tectonique américaine à l’ouest et eurasiatique à l’est, et qu’un point chaud se trouve sous le massif du plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull, au sud du pays. Du fait de cette activité volcanique intense, la terre islandaise est constamment en expansion et en mouvement. Environ 23% du territoire est d’ailleurs recouvert de champs de lave nue formés lors d’éruptions plus ou moins récentes. Le reste du territoire se compose de landes rases (35%), de tourbières (7%), de cendres ou de sables (3%), de quasi-déserts (13%) et de terres agricoles (2,5%).
Même si le Hvannadalshnúkur, point culminant du pays, se situe à une altitude modeste (2110m), le relief est assez découpé, avec des falaises pouvant atteindre les 400 m de haut dans les fjords et un plateau central élevé de plus de 500 m et ponctué de montagnes d’altitudes variables.
Reykjavik, capitale de l’Islande
La répartition de la population islandaise est très inégale. La quasi-totalité des habitants vivent sur les côtes, délaissant totalement le plateau central inhabitable. Reykjavik en particulier accueille environ 120 000 habitants, soit plus d’un tiers du pays – 200 000 habitants soit presque 2/3 du pays en comptant l’agglomération. Reykjavik est donc le principal centre culturel, administratif et de services d’un pays qui compte en tout 79 municipalités. En savoir plus sur Reykjavik.
Monnaie
L’Islande ne faisant pas partie de l’Union Européenne, la monnaie utilisée est la couronne islandaise (symbole international ISK). Elle a remplacé en 1918 la couronne danoise du fait de l’autonomie nouvelle de l’Islande par rapport au royaume du Danemark.
L’inflation ayant été forte entre la fin de la Seconde guerre mondiale et le début des années 1980, la couronne islandaise a été réévaluée en 1981 : 100 anciennes couronnes valent 1 couronne nouvelle, qui se décompose en 100 aurar. Depuis 2002 néanmoins, les prix à virgule ont été interdits et la circulation des aurar arrêtée.
La couronne islandaise a été fortement dévaluée depuis la crise de 2008 et son taux de change, qui tend maintenant à se stabiliser, est resté très volatile pendant plusieurs mois. S’il était d’environ 90 ISK pour 1€ avant la crise, il est monté jusqu’à 340 ISK pour 1€ à la fin 2008, avant de redescendre aux alentours de 180 ISK pour 1€ à la mi 2009. En 2014 il se stabilise autour des 150 ISK pour 1€, soit environ 6,5€ pour 1000 ISK.
Ainsi, même si la circulation de la monnaie est fortement contrôlée par la Banque Centrale d’Islande, le gouvernement envisage actuellement l’adoption d’une monnaie extérieure forte pour faciliter son commerce extérieur : soit l’euro, soit le dollar canadien.
Il existe des billets de 10 000, 5 000, 2 000, 1 000 et 500 ISK, ainsi que des pièces de 100, 50, 10, 5 et 1 ISK. Néanmoins, les Islandais utilisent de moins en moins leur monnaie liquide au profit de la carte bleue ou des transferts bancaires, notamment pour réaliser des paiements importants vu la relativement faible valeur du plus gros billet (10 000 ISK = 65€ environ).